Association d'aide aux enfants du Sud-Est asiatique
 

Lettre d’info N°3 : Bonne année 2011 de Battambang
Le tour du Tonlé Sap à vélo
Cambodge, Projets

01/01/2011
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Photo 150002_Oudong_b.jpg Battambang, le 1er janvier 2011

Bonjour et bonne année à tous,
  " Quand la poule pond sur le grenier à riz, l'eau va toujours à la rizière ". Je commence ma petite missive d'information avec ce proverbe cambodgien afin de vous souhaiter pour cette nouvelle année de l'eau dans vos rizières ; synonyme de santé, de bonheur et de prospérité. Depuis 3 jours, je sillonne les routes du Cambodge et c'est de la plus belle des manières que j'ai commencé la nouvelle année. Je vais tenter de vous faire un bref compte rendu de ces journées sur mon vélo. Loin d'être exhaustif ou documentaire mes quelques mots sont plus une sorte de carte postale, de relevés d'impressions du bout du monde.
La sortie de Phnom Penh ne s'est pas trop mal passée grâce notamment aux bons conseils de Kean, je ne me suis pas perdu. En revanche, je n'avais pas évalué le temps pour sortir de la ville et une heure après mon départ, j'étais toujours dans Phnom Penh. Il faut plus d'une vingtaine de kilomètres pour être vraiment dans la campagne. Le paysage de ces vingt premiers kilomètres fait froid dans le dos et c'est avec un sentiment étrange que je suis sorti. La périphérie de Phnom Penh est essentiellement composée d'usines, de diverses installations et surtout d'habitations très précaires où les gens les plus pauvres viennent vivre. Un énorme bidonville avec des cabanes faites de bric et de broc… bref une grande misère. Il m'a fallu quelques kilomètres pour lever la tête et pour voir le contraste saisissant entre la capitale et la campagne cambodgienne. Arrivé aux abords de Oudong petite ville située à 39 km de Phnom Penh, je me suis rendu compte que cela faisait au moins une quinzaine de chars tirés par des bœufs que je croisais et que partout autour de moi il y avait des champs et des rizières, pas de doute j'étais bien à la campagne. A partir de là, la circulation sur cette fameuse nationale 5 devient moins dense mais pas forcément agréable en raison du nombre important de camions et de bus qui roulent à vive allure sur une route équivalente à une petite départementale française. C'est pourquoi, dès que je le peux, je prends des chemins de traverse. Cependant, ces " itinéraires bis " ont deux inconvénients ; le premier, il ne faut pas se perdre et le second ils rallongent très sensiblement le nombre de kilomètres (entre Phnom et Penh et Kampong Chhang, j'ai fait 132 au lieu de 91 kilomètres…). Hier au nord de Pursat j'ai partagé mon déjeuner avec des paysans. Si j'ai bien compris, il y avait toutes les générations de la famille, ils m'ont offert du riz et moi des paquets de gâteaux (les enfants étaient ravis). Les rencontres sont nombreuses et la fraternité est toujours au rendez-vous. Les Cambodgiens sont des personnes très accueillantes et très souriantes. Il est impossible de compter le nombre de " Hello " que me crient, notamment les enfants en éclatant de rire, sur le bord de la route …
 Aujourd'hui, je suis à Battambang à 291 kilomètres de Phnom Penh. Heureux pour deux raisons : C'est la vraie 1ère étape et je vais passer 2 jours sans grandes distances à parcourir à vélo, avec juste des sorties dans les alentours mais sans bagages et c'est vraiment un plus car " Kadovélojulo " est très sympa mais un peu (beaucoup) lourd. La seconde, c'est que je vais pouvoir enfin remettre l'œil dans le viseur de mon appareil et faire des photos. En effet, faire du vélo et faire de la photographie sont deux distractions absolument contradictoires, voire dangereuses. Depuis, mon départ, j'ai pris très peu de photos et j'ai pourtant traversé des paysages superbes et rencontré de belles personnes, des vrais sujets comme on dit en langage de photographe. Mais c'est compliqué de sortir systématiquement l'appareil et impossible de rouler avec un " 5D canon " autour du cou (je vous assure, j'ai essayé). Battambang est la troisième ville du Cambodge (après Phnom Penh et Siem Reap) j'ai entendu et lu beaucoup de choses sympas sur cette ville et sur les alentours. Je vais donc découvrir " le bâton perdu " traduction du nom de Battambang en khmer. Et c'est promis il y aura de belles photos…
 Pour finir, voici quelques mots sur le projet humanitaire et les choses avancent avec l'ONG l'eau pour tous (pour le puits) que je vais rencontrer lors de mon passage à Siem Reap, idem pour l'école de Kampong Cham. Par ailleurs, la veille de mon départ, Marie-Noëlle Guyot la Présidente d'EdR, m'a envoyé un mail pour me dire que les dons continuaient à arriver et que nous en sommes maintenant à 6 060 €. Merci.
De l'eau dans les rizières et une belle année 2011 à vous tous.
Jean-Philippe

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Photo 150002_Entre-Pursat-et-Battambang_b.jpgEntre Pursat et Battambang
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Photo 150002_Total-Kampong-chhang_b.jpgA la station Total de Kampong Chhang
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